Hausse du prix du boeuf

POURQUOI LES PRIX ONT-ILS AUGMENTÉ ?

En partenariat avec la CFBCT (Confédération Française de la Boucherie, Boucherie-Charcuterie, Traiteurs) et leur campagne "La viande au prix juste", nous souhaitons vous faire part des raisons de l'augmentation des prix de la viande bovine.

1- MOINS D'Éleveurs et de bovins

En 8 ans, la filière bovine à perdu plus de 1.1 million de bovins, soit 14% du cheptel. Cela s'explique par :
   - Un renouvellement insuffisant des générations : de moins en moins de jeunes reprennent les exploitations, et la moyenne d’âge des éleveurs continue de grimper.

   - Des revenus trop faibles depuis des décennies : malgré les efforts de la boucherie artisanale pour payer le « juste prix », beaucoup d’éleveurs n’arrivent plus à vivre correctement de leur métier.
   - La disparition de nombreuses exploitations agricoles : faute de repreneurs, elles ferment définitivement.
   - Un contexte européen incertain : la multiplication d’accords de libre-échange déséquilibrés (comme le projet Mercosur) avec le risque d'arrivée massive de viandes importées à bas coût.

2- hausse des coûts et charges

Depuis la crise sanitaire du Covid-19 et la guerre en Ukraine, le prix de l’énergie a explosé, touchant l’ensemble de la filière bovine. Cela entraine :
   - Une augmentation du coût de l’alimentation animale, qui pèse sur les éleveurs.
   - Des coûts d’abattage et de transformation plus élevés, liés aux dépenses énergétiques et aux salaires.
   - Des frais de transport en hausse, pour acheminer les animaux et la viande.

3- contexte sanitaire et climatique

Ces dernières années, plusieurs épizooties (maladies animales non transmissibles à l’homme) ont touché les filières viande : grippe aviaire, maladie hémorragique épizootique, langue bleue… Elles ont imposé des mesures drastiques – abattages préventifs, vides sanitaires – qui entraînent des pertes de production, une baisse des naissances et des coûts supplémentaires pour les éleveurs.

Parallèlement, les aléas climatiques, plus fréquents et plus sévères (sécheresses, épisodes extrêmes…), réduisent la disponibilité des ressources nécessaires à l’élevage et fragilisent les exploitations.

LE CAS PARTICULIER DE NOTRE RACE : L'aubrac

Comme vous le savez, nous travaillons exclusivement la viande de Boeuf pure Race Aubrac. Ce choix, qui est notre fierté et notre ligne directrice depuis toujours, devient aujourd’hui un véritable défi. La race Aubrac est de plus en plus recherchée pour ses qualités, ce qui entraîne une forte demande et, mécaniquement, une hausse des cours.

Il faut aussi rappeler que, sur l’Aubrac, le métier d’éleveur repose avant tout sur la reproduction et l’élevage de bétail maigre. Les éleveurs vivent principalement de la vente de ces animaux, en France mais aussi à l’étranger (Italie, Espagne, Maghreb…). L’engraissement de bêtes destinées à la boucherie reste une activité complémentaire, souvent pratiquée par passion. Jusqu'à aujourd'hui, cette activité permettait aux éleveurs de dégager une plus-value.

Or, le prix des animaux maigres atteint aujourd’hui des niveaux inédits sous l’effet de la demande mondiale. Dans ce contexte, l’engraissement perd de son intérêt économique pour les éleveurs, et le nombre de bêtes prêtes pour la boucherie se réduit fortement, créant une pénurie. Fidèles à notre engagement de ne proposer que de la viande Aubrac, nous sommes donc contraints d’acheter cette viande à un prix plus élevé.

Malgré tous ces facteurs qui expliquent la hausse du prix de la viande bovine, la consommation globale de viande n'a pas diminué. En revanche, on observe une évolution des habitudes alimentaires : de plus en plus de consommateurs se tournent vers les viandes de volaille et de porc, souvent perçues comme plus abordables.

Cette situation met en lumière l’importance de soutenir nos éleveurs bovins et de continuer à privilégier une viande de qualité, issue de filières responsables et locales.